Au-delà de la propriété, pour une économie des communs, La Découverte, 2018
Ce livre réfute l’objectif de la propriété commune des moyens de production au profit d’un dépassement de la notion même de propriété d’entreprise. Une première partie de quatre chapitres passe en revue les théories et expériences passées de propriété collective afin d’en montrer les limites : le mouvement coopératif, l’approche de la propriété par les différents courants socialistes du XIXe siècle ainsi que dans les révolutions soviétiques et espagnoles et dans la « correction autogestionnaire » yougoslave. La seconde partie brosse les pistes d’un dépassement de la propriété productive. Celle-ci existe déjà dans nos économies par le phénomène de socialisation du revenu qu’il convient de poursuivre. Mais le fondement du dépassement de la propriété productive se trouve dans la disparition des fonds propres des entreprises (et donc du capital) grâce à un financement intégral des actifs de l’entreprise par un secteur financier socialisé. Le livre conclut sur une économie des communs dans laquelle travailleurs et usagers/citoyens interviennent démocratiquement dans la définition et la réalisation de la production. Éditeur: La Découverte, Paris, 2018 ISBN 978-2-7071-9881-5 248 pages – 19 euros |
Travailler autrement, les coopératives, Éditions du Détour, 2017 (co-écrit avec Aurélien Singer)
La forme coopérative d’entreprise suscite un engouement de plus en plus fort de la part de celles et de ceux qui souhaitent entreprendre autrement. Ce livre replace la récente vague de reprises d’entreprises par les salariés dans le temps long du mouvement coopératif. Comment ce mouvement s’est-il construit ? Pourquoi cette séparation entre coopératives de travailleurs (les Scop en France) dont les membres sont celles et ceux qui travaillent et la grosse masses des coopératives d’usagers (de consommation, bancaire, agricole, d’habitants, de commerçants…) dont les membres sont les usagers. Ce livre retrace les différents mouvements de l’histoire de la coopération en relatant notamment, et de façon distanciée, les fantastiques développements des Pionniers équitables de Rochdale ainsi que du groupe Mondragón. Alors que la coopération d’usagers est prédominante dans ce mouvement, ce livre défend que les coopératives de producteurs connaissent dans le monde un renouveau à partir de 1945 et que le mouvement coopératif ne pourra pas ignorer la place centrale d’un travail émancipé dans la perspective d’une économie réellement sociale. Éditeur : éditions du Détour, Paris, 2017 ISBN : 979-10-97079-06-2 224 pages – 19 euros |
Coopératives contre capitalisme, Éditions Syllepse, 2015
Ce livre débute par une véritable enquête sur les reprises d’entreprises par les salariés sous forme coopérative à partir de 2010 : SeaFrance, Fralib (devenu Scop-TI), les glaces La belle Aude (ex-Pilpa), Fontanille et bien d’autres encore, en France comme à l’étranger. Il montre que ces reprises s’inscrivent dans le mouvement des coopératives de travail qui a quasiment deux siècles d’existence. En dépit de sa faiblesse numérique, ce mouvement nous montre que des entreprises dirigées par leurs travailleurs est tout, sauf une utopie. Dès lors, le livre s’attache à articuler une politique de progrès social avec un horizon de transformation de la majorité des entreprises en coopératives dirigées par leurs travailleurs. Éditeur : Syllepse, Paris, 2015 ISBN : 978-2-84950-478-9 192 pages – 10 euros |