Une économie composée d’entreprises sans propriétaire signifie la disparition du capital et donc des fonds propres. La totalité des actifs doit donc être financée par emprunt, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes qu’il convient de résoudre.
Dans l’entreprise traditionnelle, les investissements de long terme sont financés par les fonds propres et les emprunts de moyen-long terme. La différence entre les deux représente le fonds de roulement (FR) qui est l’excédent de financement des actifs de long terme qui fournit la trésorerie. Les actifs de court terme (créances client et stock) sont financés de façon partielle par les dettes de court terme (dettes fournisseur et aux organismes étatiques et sociaux). La différence entre les deux est le besoin en fonds de roulement (BFR) qui consomme ponctuellement la trésorerie dégagée par le fonds de roulement.
Dans l’entreprise sans capital, la totalité des actifs de long terme devront être financés par des crédits. Le FR sera donc nul. Il en résulte que le BFR sera financé par une ligne de crédit bancaire.
Mais les fonds propres permettent de financer des actifs immatériels que les banques rechignent généralement à financer. C’est notamment le cas de la recherche et développement ou des entreprises en phases de démarrage : ces entreprises ne se financent pas par emprunts bancaires mais par l’intervention d’investisseurs en capital-risque qui deviennent actionnaires en participant à une augmentation de capital.
Une des fonctions du FSI sera de proposer aux banques des crédits à taux négatifs pour inciter celles-ci à financer ces actifs sur la base de formule à taux variables fonction de la réussite des projets, un peu comme le font actuellement les titres participatifs dans le monde coopératif.
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